Bien que les décès et les blessures soient plus susceptibles de se produire dans les pays pauvres, les dangers du travail sont universels, tout comme leur antidote: des syndicats forts dans tous les milieux de travail, des comités de santé et sécurité forts et un contrôle collectif sur les méthodes de travail suffisant pour permettre aux travailleurs/euses de travailler en toute sécurité.
Le 28 avril, journée internationale des travailleurs/euses blessés/es et tués/es au travail, ne doit pas devenir un exercice rhétorique ou symbolique. Quatre mille travailleurs/euses des bananes au Nicaragua ont marché sur la capitale, Managua, afin d’exiger des mesures effectives en faveur des milliers de victimes du Nemagon, un pesticide hautement toxique utilisé dans les plantations de bananes et de sucre d’Amérique centrale, des Philippines et des Caraïbes. Les travailleurs/euses de Nestlé Brésil, des jeunes femmes qui ne sont plus en mesure de travailler en raison de blessures musculosquelettiques débilitantes, ont dû porter leur cause devant la Commission des droits de l’homme des Nations unies, parce que leur employeur refusait de reconnaître sa responsabilité et préférait licencier les victimes plutôt que de modifier ses méthodes de production. Ces travailleurs/euses, comme les millions d’autres travailleurs/euses blessés/es ou tués/es au travail, ont besoin de solidarité et de soutien actif. Le 28 avril, nous pourrons encore une fois affirmer le droit universel à un travail sécuritaire par le seul moyen véritablement efficace: donner aux travailleurs/euses, par l’entremise de leurs syndicats, le pouvoir de négocier sur toutes les questions affectant la santé et la sécurité des employés/es, dans le monde entier.