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La FLAI-CGIL lance une campagne pour mettre fin � l'exploitation dans les tomateraies italiennes

Ins�r� sur le site web de l'UITA le 25-Aug-2009

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L'or rouge : aux fronti�res du r�el

La FLAI-CGIL lance une campagne pour mettre fin � l'exploitation dans les tomateraies italiennes

Chaque �t�, environ 50.000 travailleurs migrants, dont beaucoup de sans papiers, sont amen�s par les agences de travail temporaire en Italie pour la r�colte de tomates. Cette culture est essentielle pour l'�conomie italienne, puisqu�elle est � la base de produits italiens de renomm�e mondiale, tels que les tomates en bo�te et la pur�e de tomates. Et pourtant, les travailleurs/euses qui r�coltent les tomates travaillent dans des conditions dangereuses, souvent en violation du droit du travail italien. Certains, contraints par la violence ou les menaces, se retrouvent � travailler en r�gime de quasi esclavage. Ceux qui essaient s'�chapper ou de d�noncer les criminels qui les exploitent, le font au p�ril de leur vie.

La FLAI-CGIL, affili�e � l�UITA, documente et d�nonce le ph�nom�ne depuis de nombreuses ann�es. Le syndicat a appel� le gouvernement italien � prendre des mesures concr�tes, mais � ce jour rien n'a chang�. Au vu de quoi, cette ann�e, la FLAI-CGIL a d�cid� de changer de strat�gie et a lanc� la campagne "L�or rouge", pour lutter contre l'exploitation des travailleurs/euses, les informer de leurs droits et les encourager � adh�rer au syndicat.

Du 2 au 12 ao�t 2009, 70 repr�sentants/es syndicaux/ales de la FLAI et de la CGIL ont pass� la journ�e, depuis l'aube jusqu'� la tomb�e de la nuit, dans les tomateraies de la province de Foggia. Ils y ont rencontr� des milliers d'hommes et de femmes qui travaillent dans les champs de tomates, leur ont parl� de leurs droits, leur ont distribu� des tracts en 15 langues sur les taux de r�mun�ration l�gaux, et ont tent� de les organiser en les int�grant dans le syndicat.

Des ateliers syndicaux, des d�bats publics et des concerts ont �t� organis�s dans la ville de Foggia et les villages des alentours afin d�impliquer la communaut� locale.



La campagne de la FLAI-CGIL, ne s�en prend pas seulement aux agences de travail temporaire sans scrupules, qui exploitent la main-d��uvre migrante, elle remet �galement en question les lois s�curitaires r�pressives r�cemment adopt�es par le Parlement italien. Elle met en �vidence l'absence d'inspecteurs du travail pour faire appliquer le droit du travail et la convention collective de l'agriculture. Au bout du compte, cet �tat de choses b�n�ficie aux agences de travail temporaire et aux employeurs sans scrupules, car il favorise le march� du travail au noir.

"Nous avons mobilis� notre syndicat � tous les niveaux, parce qu�il est temps de d�noncer les pratiques qui ont cours dans l'agriculture de notre pays et que nous croyons qu�il faut �tre physiquement � c�t� des travailleurs/euses pour y parvenir", a d�clar� Salvatore Lo Balbo, secr�taire national � l'Agriculture de la FLAI. "Nous demandons que le gouvernement italien, les institutions comp�tentes et les employeurs mettent en �uvre les mesures juridiques n�cessaires pour faire cesser l'exploitation et permettre la l�galisation des travailleurs/euses agricoles migrants/es", a-t-il ajout�.

La tomate a un poids �norme en Italie, dont la production atteint pr�s de 3 millions de tonnes chaque ann�e, et se concentre essentiellement dans les r�gions des Pouilles et de l��milie-Romagne.

L�initiative de la FLAI-CGIL est clairement contraire aux int�r�ts des producteurs, qui ont d�j� fait savoir qu'ils ne vont pas rester les bras crois�s. Le 6 ao�t (quatri�me jour de la campagne), un cultivateur de tomates de Sannicandro Garganico a essay� d��craser son camion contre une des voitures de la FLAI-CGIL et a �galement jet� des pierres et menac� 30 syndicalistes, alors qu'ils distribuaient des d�pliants du syndicat et des informations sur les niveaux de salaire l�gaux � 20 travailleurs roumains, qui r�coltaient des tomates � un taux de 3 � par caisse de 300 kg.