Les travailleurs/euses de l�alimentation en Allemagne pr�parent l��largissement de la lutte contre le travail pr�caire.

Ins�r� sur le site web de l'UITA le 31-Oct-2008

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Combattre et renverser la croissance de l�emploi pr�caire �tait l�un des principaux th�mes du congr�s de la f�d�ration de l�alimentation allemande NGG, la plus importante affili�e de l�UITA en Europe, qui s�est d�roul� du 20 au 24 octobre � Berlin.

Les multiples probl�mes qui d�coulent de l�augmentation de toutes les formes d�emploi pr�caire ont �t� soulev�s � de multiples reprises tout au long du congr�s. S�adressant � plus de 700 d�l�gu�s/es et invit�s/es, le pr�sident de la NGG, Franz-Josef M�llenberg a soulign� quelques exemples particuli�rement frappants d�abus du travail pr�caire par des employeurs et montr� comment des n�gociations fructueuses avaient permis � des syndicats de mettre fin au travail � contrat dans des entreprises sp�cifiques. M�llenberg a rappel� au Congr�s qu�il y a vingt ans, le travail temporaire �tait assimil� � une forme "d�esclavage moderne".

Plusieurs conf�renciers ont insist� sur l�urgence pour les organisations syndicales de combattre toutes les formes de travail pr�caire, non seulement en Allemagne, mais dans toute l�Europe et ailleurs dans le monde. En plus de la r�solution sur la lutte contre la pr�carisation propos�e par le comit� ex�cutif de la NGG, plus d�une douzaine de propositions sur la question ont �t� pr�sent�es pour discussion et action par les r�gions et les autres constituantes. Les diff�rentes interventions visaient toutes � limiter et � renverser la marche de la sous-traitance et de la pr�carisation, � assurer aux travailleurs/euses contractuels/lles un traitement �gal � celui des employ�s/es permanents/es et � d�finir les diff�rentes possibilit�s d�intervention syndicale en mati�re de lien d�emploi � depuis les conventions collectives d�usine et de secteur jusqu�aux l�gislations nationales et aux initiatives paneurop�ennes.

Une modification importante apport�e aux statuts de la NGG ouvre maintenant l�adh�sion syndicale aux travailleurs/euses d�agences employ�s/es dans les sph�res de la NGG. L�organisation luttera aussi pour des limites l�gales plus strictes sur les contrats temporaires et pour l�abolition de ce qu�on appelle les mini-emplois, une forme d�emploi pr�caire � temps partiel qui laisse les travailleurs/euses sans la protection de la s�curit� sociale et qui a �t� utilis� par les employeurs pour d�truire l�emploi permanent dans les milieux de travail.

Un autre th�me important du Congr�s a �t� la campagne continue en faveur de la mise en place d�un salaire minimum en Allemagne. L�un des rares pays de l�Union europ�enne sans salaire minimum l�gal, l�Allemagne a vu exploser le nombre de travailleurs/euses pauvres. Avec l�organisation syndicale du secteur des services, Verdi, et la centrale nationale DGB, la NGG a pris la t�te de la campagne pour l�adoption d�un salaire horaire minimum et a r�ussi � faire changer l�opinion publique sur cette question au cours des trois derni�res ann�es. Une discussion anim�e a eu lieu sur la fa�on d�utiliser la n�gociation collective pour faire augmenter les salaires, alors que la campagne en faveur d�une intervention l�gislative pour �tablir un salaire minimum se poursuit.

Le Congr�s a �galement r�agi a la crise financi�re mondiale en exigeant le resserrement de la r�glementation gouvernementale des march�s financiers, l�imposition d�une taxe sur les transactions financi�res (taxe Tobin) et l�adoption d�un programme d�investissement afin de stabiliser l��conomie r�elle des biens et des services, programme qui serait financ� en partie par un fonds d�investissement aliment� par les banques europ�ennes.

Dans son allocution au Congr�s, le secr�taire g�n�ral de l�UITA, Ron Oswald, a mis l�accent sur le lien entre la baisse du niveau de vie des travailleurs/euses �tasuniens et la crise du cr�dit hypoth�caire qui a d�clench� l�effondrement des march�s financiers mondiaux. La croissance de la pauvret� et des in�galit�s a �t� une cons�quence importante de la baisse du taux de syndicalisation et les organisations syndicales d�Allemagne et du monde doivent voir dans le redressement de la densit� syndicale l�une des principales t�ches du mouvement.

La lutte contre le racisme et l�extr�me-droite, notamment la r�ponse syndicale aux comportements racistes dans le milieu de travail, a �t� un autre th�me important du Congr�s, et les structures jeunesse de la NGG y ont jou� un r�le de premier plan. La NGG a aussi mis en place un projet conjoint avec les organisations d�employeurs de l�industrie alimentaire afin d�encourager la tol�rance et de d�noncer le racisme et la x�nophobie.


Les d�l�gu�s/es au Congr�s votent avec des cartes portant le slogan "La NGG donne un carton rouge au racisme!"

Le pr�sident Franz-Josef M�llenberg et la vice-pr�sidente Michaela Rosenberg ont �t� r��lus avec une forte majorit�; Claus-Harald Guester a �t� �lu � la deuxi�me vice-pr�sidence, pour un premier mandat.