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Compte-rendu de la r�union du CIC - 20-21 octobre 2005

REUNION PREPARATOIRE � 20 octobre 2005


Bruno Vannoni ouvre la r�union et se f�licite de l�organisation d�une session d�initiation � l�analyse financi�re � l�intention des d�l�gu�s des filiales Danone en Europe centrale et orientale. Cette formation fait suite � la demande formul�e par le CIC.

Patrick Dalban Moreynas indique les suites donn�es aux conclusions de la r�union du CIC 2004 :

 Les experts du groupe Axia seront avec le CIC pour toute la dur�e du CIC ;
 Un point sera fait sur le projet Evolution ainsi que sur d�autres projets en cours chez Danone ;
 Suite au travail r�alis� par le bureau de l�UITA de Moscou et � une visite d�une d�l�gation de l�UITA en Russie, une d�l�gation russe est pr�sente ;
 Une page interactive est en cours de r�alisation sur internet. Elle permettra des �changes d�information entre les organisations syndicales actives dans le groupe.

Par ailleurs, un point est fait sur les n�gociations en cours entre l�UITA et Danone :

 Un classeur contenant les accords mondiaux entre l�UITA et Danone sera disponible dans les prochaines semaines ;
 Valter Surian sera la personne charg�e par l�UITA de v�rifier l�application des accords dans le groupe ;
 La sous-traitance dans le groupe est une question qui doit encore �tre n�goci�e. La direction g�n�rale n�est pas dispos�e � d�terminer un cadre n�goci� de tous les cas de recours � la sous-traitance et ne veut parler que des conditions de travail et d�emploi des salari�s/es employ�s par des firmes sous-traitantes.

Abdel Bachkata, Bruno Fournet, Artur Lisowski, Paul Loridant donnent des exemples de recours � la sous-traitance y compris dans les activit�s de production.

Daphne Rivieri pr�sente l��tude r�alis�e par le cabinet Axia sur les comptes du groupe Danone.

Abdel Bachkata, Kirill Buketov, Michel Coudougnes, Bruno Fournet, Aleksander Kozhevnikov, Henri Lindholm, Mario Pisanu posent des questions sur les activit�s et les effectifs en Russie, les effectifs dans le p�le biscuits et celui des produits laitiers frais, sur la comparabilit� des donn�es qui suppose une d�finition identique des concepts, sur la distribution d�actions gratuites. Les membres du CIC regrettent que la pr�sentation ne soit pas suivie de conclusions qui donnent des pistes de r�flexion.

REUNION PLENIERE � 20 octobre 2005


La r�union pl�ni�re est ouverte en pr�sence de l��quipe des ressources humaines du groupe.

Monsieur Mougin (DGRH Danone) rappelle le travail effectu� avec l�UITA, y inclus l�embauche pr�vue d�une personne. Il r�pond aux questions transmises par l�UITA :

Politique industrielle : les crit�res de choix des lieux de production ne sont pas semblables pour chacun des p�les. Pour les produits laitiers frais (PLF) entrent en ligne de compte le co�t du transport, le niveau des investissements et la zone de collecte de lait, ainsi que le prix de cette mati�re premi�re, tandis que les aspects de comp�tence de fabrication sont plus importants dans le p�le biscuits. La proximit� des sources est un facteur �videmment essentiel pour le secteur des boissons. L�exemple des lignes Mikado (vers Cestas) et Chamonix (vers Pologne) est utilis� pour montrer le poids respectif des diff�rents crit�res de choix des implantations.

Emplois dans le secteur biscuits : la baisse des tonnages en Europe est tr�s significative (moins 40 000 tonnes en trois ans). Lu ne perd pas de parts de march�. Il existe une surcapacit� de production. Si cette tendance se poursuit, il est impossible d�envisager la cr�ation d�emplois dans le p�le biscuits.

Avenir de Bolshevik dans le groupe : les effectifs ont progress� entre 2002 (922) et 2004 (1031). Le groupe n�a pas l�intention de c�der Bolshevik. Toutefois, la localisation de l�usine n�est pas assur�e dans la mesure o� elle se trouve actuellement en centre ville sur un site o� les possibilit�s de d�veloppement sont nulles. Lorsqu�une d�cision de transfert de l�usine sur un autre site sera prise, elle sera mise en oeuvre en concertation avec les int�ress�s et le syndicat.

Avenir de Chateau-Thierry : l�usine de Chateau-Thierry sera ferm�e. Des solutions seront propos�es pour pr�server l�emploi.
Avenir des sites de Gy�r (Hongrie) et de Jaroslav (Pologne) : l�avenir du site actuel de Gy�r n�est pas assur�. Danone n�entend pas rester dans la fabrication de bonbons qui ne sont pas son coeur de m�tier. Des consultations ont lieu avec l�ensemble des parties prenantes, notamment la municipalit�. Jaroslav a �t� maintenu en activit� et la production est assur�e � un co�t satisfaisant maintenant.

Avenir de Rosenheim : certains volumes ont �t� d�plac�s vers la France pour des raisons de co�t de production et en prenant en compte l�ensemble des crit�res de d�cision.

Biscuits Pologne : Plonsk �tait en surcapacit�, des licenciements �taient n�cessaires. Danone entend lutter contre les marques distributeurs par la recherche et l�innovation.

D�veloppement : parfois par le rachat d�entreprises existantes, parfois par l�implantation de nouvelles usines. Danone entend construire d�autres usines en Russie, notamment dans l�Est. Les petits sites existants n�ont d�avenir que par la sp�cialisation.

Salaires et participation aux b�n�fices : la politique du groupe n�est pas de favoriser les employ�s/es de bureau au d�triment des salari�s/es de production. Le groupe entend d�velopper les formules de participation aux b�n�fices � partir d�un certain niveau de r�sultats.

Mati�res premi�res : Danone ne repr�sente pas un acteur majeur sur les mati�res premi�res qu�il utilise. Il entend n�anmoins poursuivre une politique de relations constructives avec ses fournisseurs dans le cadre du soutien � une agriculture raisonn�e. Il a �t� le seul industriel laitier � ne pas appliquer la d�cision professionnelle unilat�rale de baisse de 3% du prix du lait au producteur. La r�forme de la politique agricole commune n�aura pas d�incidence sur la collecte de lait mais sur le prix d�autres mati�res premi�res (sucre, etc.). Cependant, les chauffeurs ramasseurs sont inquiets pour l�avenir de leur profession, en particulier en France.

Point sur les projets du groupe :

WISE : les performances de Danone dans le domaine de la s�curit� sont insuffisantes. Le projet Wise a donn� des r�sultats int�ressants dans le p�le biscuits apr�s deux ann�es avec une r�duction de 40% du nombre d�accidents en Europe. L�objectif de Wise est d�arriver � diviser par deux le nombre d�accidents (9 accidents par million d�heures travaill�es, au lieu de 18 aujourd�hui � la concurrence est � 5). En 2006, Wise sera mis en oeuvre dans toutes les usines du p�le biscuits, dans 12 usines du p�le PLF et dans une dizaine du p�le boissons. Olivier Plouvin est d�accord pour bien pr�ciser les bases de comparaison et pour admettre que l�emploi dans un poste am�nag� apr�s un accident du travail ne peut s�envisager qu�en accord de l�int�ress�/e et sans pression de la direction.

THEMIS : le projet Themis est en voie de stabilisation. Il n�a pas entra�n� de cons�quences sur l�emploi et a permis d�am�liorer les comp�tences dans le domaine informatique et de mieux g�rer les stocks.

RESPECT : bas� sur des audits aupr�s des fournisseurs concernant l�application des principes sociaux fondamentaux. Trente audits ont �t� r�alis�s depuis le d�but du projet (19 en 2004) et les anomalies constat�es concernaient notamment la dur�e du travail et la r�mun�ration. Jacques Gourmelon indique que des �changes auront lieu avec l�UITA sur le contenu et le r�sultat des audits ainsi que sur la liste de pays � � risque social � �tablie par Amnesty International.

EVOLUTION : pr�voit la garantie de 24 heures de formation par an et par salari� mesur�e sur une p�riode de trois ans. Un passeport de comp�tences a �t� mis en place. Le principe d�un entretien individuel tous les deux ans est retenu, ainsi que la possibilit� de changer de postes � l�int�rieur d�une unit� de fabrication.

ODYSSEE : pour les cadres dirigeants, pr�voit des programmes de formation et d��valuation.

Salaires : le niveau des salaires des non cadres est fonction du march� r�gional (salaires dans le bassin d�emploi) tandis que ceux des cadres sont fonction du march� et donc du pays d�activit�. Il est fait remarquer que les augmentation des salaires en France ne sont pas � la hauteur des attentes des salari�s/es.

Les questions ont �t� pos�es par Abdel Bachkata, Miloslav Borovicka, Kirill Buketov, Michel Coudougnes, Piroska Dombovari, Bruno Fournet, Irina Frolova, Nicole Houbrechts, Aleksander Kozhevnikov, Henri Lindholm, Artur Lisowski, Mario Pisanu, Ettore Ronconi.

Les r�ponses ont �t� donn�es par Franck Mougin, Jacques Gourmelon et Olivier Plouvin.

Catherine Thibaux pr�sente le travail entrepris au sein du groupe sur la question de la diversit�. Elle rappelle que la diversit� suppose de prendre toutes les mesures qui visent � lutter contre les discriminations (directes et indirectes) et � assurer l��galit� des chances. Elle indique que la diversit� est une valeur du groupe Danone contenue dans le double projet �conomique et social et mesur�e dans la pratique � travers Danone Way. Sur 57 Business Units, 40% ont des pratiques insuffisantes ou tout juste suffisantes en mati�re de garantie de l��galit� des chances et de refus de toute forme de discrimination ou de harc�lement. Il a �t� fait mention de l�accord pass� entre l�UITA et Danone sur l��galit� entre femmes et hommes, et des exemples de pratique positive suite � cet accord ont �t� cit�s (garde d�enfants � domicile, formation qualifiante de femmes).

Madame Thibaux a ensuite pr�sent� un �tat des lieux chez Danone � fin 2004 : progression du nombre de femmes, notamment dans la population cadres ; taux d�insertion des handicap�s d�environ 2% au niveau monde, 3% en Europe de l�Ouest ; baisse de la moyenne d��ge(35 ans en 2004 contre 38 en 2000 et 42 en 1998.

Elle a pr�sent� des pistes de travail dans trois directions : l�augmentation du nombre de femmes dans les postes de direction (aujourd�hui, seulement 15% de femmes au niveau direction g�n�rale) ; le renforcement du travail avec des organismes favorisant l�insertion des handicap�s ; la diversification des recrutements, notamment en France, afin de mieux refl�ter la soci�t� civile.
Eusebio Garcia Garcia pr�sente les initiatives prises en Espagne pour favoriser l�emploi de personnes handicap�es.

Un d�bat est engag� sur l�attitude de certaines directions qui licencient les salari�s handicap�s apr�s un accident du travail ou invalides apr�s une maladie professionnelle. Selon la direction, cette question doit �tre consid�r�e au niveau des CBUs.

Ont pris part au d�bat David Doliger, Pedro Gutierrez, Cipriano Mesa, Mario Pisanu.

REUNION PLENIERE � 21 octobre 2005


Apr�s la pr�sentation d�un film illustrant le projet du groupe d�apporter une nourriture saine au plus grand nombre, Franck Riboud pr�sente les principales �volutions constat�es depuis l�ann�e derni�re.

Il revient sur l��pisode de l�intention d�OPA attribu�e � PepsiCo. La seule protection de Danone r�side dans son cours de Bourse. Il se f�licite des d�clarations et soutiens re�us d�horizons diff�rents.

Les r�sultats du troisi�me trimestre sont plut�t bons et l�ann�e se terminera probablement en ligne avec les pr�visions m�me si le fl�chissement constat� en France affecte l�ensemble du groupe. En revanche, il se f�licite des progr�s enregistr�s en Argentine, en Tunisie et Alg�rie. Il annonce une croissance fond�e sur de nouveaux produits et la diffusion de produits � forte valeur ajout�e dans un nombre croissant de pays (Actimel en Roumanie, Activia sur l�ensemble du territoire des Etats-Unis). Il d�taille les raisons des difficult�s rencontr�es en France : l�gislation contraignante sur les rapports entre industrie et commerce, pouvoir d�achat stagnant voire en r�gression, changement des habitudes de consommation, etc. Monsieur Riboud demande � Monsieur Mougin de se rapprocher des organisations syndicales pour d�battre des effets des effets de la l�gislation.

En r�ponse aux questions, il indique que
► le groupe n�a pas pour politique de favoriser les employ�s/es de bureau par rapport aux ouvriers/�res de production en mati�re de r�mun�ration ;
► les salaires seront n�goci�s dans chaque CBU en fonction des contraintes sp�cifiques ;
► les salaires de l�encadrement sont au niveau du march� mais pour les comparer il faut aussi prendre en compte les sommes d�riv�es de l�int�ressement et de la participation aux b�n�fices ;
► la distribution d�actions gratuites est une possibilit� dont le principe a �t� vot� par l�assembl�e g�n�rale des actionnaires, mais pas mise en pratique pour l�instant ;
► l�ensemble des parties prenantes sera consult� sur une �ventuelle fermeture de l�usine de Gy�r et des solutions de reclassement seront propos�es ;
► Monsieur Cazala entend relancer les activit�s de Lu en Pologne ;
► l�activit� panification est en redressement gr�ce � une am�lioration de la qualit� ;
► il ne peut pas garantir l�emploi en France mais estime d�autant plus n�cessaire de travailler sur l�employabilit� et rappelle les efforts de Danone pour reclasser les personnes et r�industrialiser les sites ;
► les investissement sont en progression. Les experts du CIC sont invit�s � analyser la part des investissements productifs et non-productifs dans le groupe ;
► le groupe ira au bout de ses engagements de reclassement des personnes encore sans emploi � Calais ou Evry ;

Ont particip� � la discussion Abdel Bachkata, Piroska Dombovari, Bruno Fournet, Irina Frolova, Leszek Kapczynski, Paul Loridant.

REUNION D�EVALUATION � 21 octobre 2005


Une premi�re s�ance d��valuation le 21 au matin � en attendant l�arriv�e de Monsieur Riboud retard� par les conditions atmosph�riques � a fait �merger les commentaires suivants :

 Les discours tenus � Gen�ve ne sont pas refl�t�s dans la r�alit� des entreprises : les conditions sont mauvaises, les salaires sont insuffisants, des licenciements ont lieu sans cesse, les d�parts en retraite sont impos�s au lieu d��tre laiss�s � la d�cision des int�ress�s/es.
 Les syndicats actifs dans le groupe doivent transmettre des exemples concrets de ces points n�gatifs afin que la direction puisse �tre confront�e sur les diff�rences entre le discours et la r�alit�.
 Dans le domaine de la diversit� et de la non discrimination, le probl�me de la discrimination des repr�sentants du personnel et responsables syndicaux n�a pas �t� abord�e.
 Pour ce qui concerne la session de formation, il est souhait� qu�elle soit ouverte � l�ensemble des membres du CIC et que sa dur�e soit plus longue qu�une demi-journ�e. Il est souhait� que les experts ne se contentent pas de pr�senter les donn�es chiffr�es mais sugg�rent des pistes de r�flexion.
 Les nouveaux participants ont trouv� la r�union plut�t int�ressante et ont appr�ci� la clart� des informations re�ues, m�me si les r�ponses de la direction ne correspondaient pas toujours aux attentes.
 Il est sugg�r� que chaque d�l�gation fasse � l�avenir une br�ve pr�sentation de la situation dans son pays lors de la r�union pr�paratoire.
 L�information sur le contenu du CIC doit �tre diffus�e sur les sites syndicaux.

Les membres du CIC assurent la d�l�gation hongroise de leur disponibilit� pour assister le syndicat et les salari�s/es de Gy�r si la fermeture de l�usine devait �tre annonc�e.

Le pr�sident Bruno Vannoni cl�t la r�union en souhaitant l�organisation d�une r�union des coordonnateurs nationaux dans le courant de l�ann�e 2006.