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UITA
Unit les travailleurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'h�tellerie du monde entier


Conflit de travail � l�h�tel Dusit Nikko de Manille, aux Philippines

Ins�r� sur le site web de l'UITA le 15-Mar-2002

Envoyer cet article � une connaissance.



NUWHRAIN (National Union of Workers in Hotel Restaurant and Allied Industries L�affili�e de l�UITA), une organisation syndicale affili�e � l�UITA, m�ne actuellement un combat pour la d�fense des droits syndicaux � l�h�tel de luxe de 542 chambres Dusit Nikko de Manille. Le syndicat, qui a men� une action de gr�ve r�ussie du 26 janvier au 2 f�vrier, sollicite un appui international � sa lutte contre les plus r�centes tactiques antisyndicales de la direction.

Depuis le d�but des n�gociations collectives en novembre 2000, la direction de l�h�tel s�est continuellement efforc�e d�affaiblir le syndicat. Apr�s 18 rencontres infructueuses, le syndicat a officiellement d�clar� que les n�gociations �taient dans une impasse alors que quelques 45 points diff�rents restaient � n�gocier. M�me si l�impasse r�sultait des tactiques d�obstruction de la direction, le syndicat n�a pas donn� d�avis de gr�ve, tenant compte de la situation �conomique et politique difficile aux Philippines.

La tension a augment� � l�h�tel en d�cembre avec l�envoi � la direction g�n�rale de Dusit en Tha�lande d�une lettre sign�e par plusieurs centaines d�employ�s/es et faisant �tat de transactions financi�res douteuses par certains cadres de l�h�tel. La direction g�n�rale a r�pondu en licenciant le directeur des ventes et de la commercialisation de l�h�tel de Manille, mais la tension a encore mont� d�un cran lorsque la direction locale a accord� des primes de fin d�ann�e extr�mement g�n�reuses � l�ensemble de ses 114 cadres � tout en continuant de maintenir que la situation financi�re de l��tablissement ne lui permettait pas de n�gocier une nouvelle convention collective!

Le 14 janvier, les membres du syndicat ont vot� � une forte majorit� en faveur du d�clenchement d�une gr�ve, au moment opportun, si cela devait s�av�rer n�cessaire pour d�nouer l�impasse. Des rencontres de conciliation ont �t� entreprises sous les auspices du minist�re du Travail et de l�Emploi, mais la direction ne s�est pas pr�sent�e � une rencontre qui devait avoir lieu le 17 janvier. Le lendemain, les syndiqu�s/es r�unis en assembl�e g�n�rale ont d�cid� que certains d�entre eux se raseraient la t�te afin de protester contre l�intransigeance de la direction.

Apr�s que les protestataires se soient vus refuser l�acc�s � l�h�tel et � leur travail, le syndicat a organis� un piquet de gr�ve d�information - une action reconnue et garantie par la loi. La direction a continu� d�appliquer un lock-out s�lectif, avant de suspendre 125 syndiqu�s/es le 21 janvier, dont des dirigeants/tes du syndicat, les membres qui s��taient ras� la t�te et ceux/celles qui avaient particip� au piquetage informationnel du 18 janvier. Les suspensions se sont poursuivies sur une base quotidienne, pour finalement toucher quelques 300 syndiqu�s/es, les trois-quarts de l�effectif du syndicat. Le 26 janvier, la direction annon�ait officiellement le licenciement des protestataires, amenant ainsi le syndicat � d�clencher la gr�ve.

La gr�ve a entra�n� la fermeture de l�h�tel jusqu�au 2 f�vrier, alors que le minist�re du Travail et de l�Emploi ordonnait la r�int�gration de tous les employ�s/es de l�h�tel � incluant les employ�s/es licenci�s/es ou suspendus/es � dans un d�lai de 24 heures. L�ordonnance comportait cependant une clause �chappatoire de �r�int�gration salariale� permettant � la direction de verser leurs salaires aux employ�s/es suspendus/es ou licenci�s/es sans toutefois les autoriser � reprendre leurs postes, dans l�attente d�une confirmation officielle du licenciement. La liste comprend maintenant 225 membres du syndicat, dont 90 dirigeants/tes et syndiqu�s/es ayant re�u un avis de licenciement. L�ordonnance de retour au travail impose �galement l�arbitrage obligatoire sur tous les points en litige, incluant la convention collective.

CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE

L�h�tel Dusit Nikko est le seul �tablissement syndiqu� de la cha�ne Dusit, et NUWHRAIN lutte contre une op�ration clairement antisyndicale. La direction locale est d�termin�e � �liminer la pr�sence syndicale, et est dispos�e pour y arriver � continuer de verser leurs salaires � 250 membres du syndicat tout en leur interdisant l�acc�s au travail.

NUWHRAIN exige la r�int�gration imm�diate et inconditionnelle de tous/tes les employ�s/es licenci�s/es et suspendus/es et l�ouverture de n�gociations de bonne foi sur le renouvellement de la convention collective. Vous pouvez manifester votre appui � NUWHRAIN et � la lutte pour les droits syndicaux en faisant parvenir un message de protestation clair au propri�taire majoritaire de l�h�tel et au minist�re du Travail et de l�Emploi des Philippine.

Les messages ci-joint peuvent servir de mod�les. Veuillez transmettre une copie de tout message exp�di� au secr�tariat de l�UITA. Nous vous remercions � l�avance de votre solidarit� et de votre soutien.

Exemple de message transmis par t�l�copieur �
M. Tampuying Chanut Piyaoui, pr�sident du Conseil d�administration de Philippine Hoteliers, Inc.
Fax: + 662 587 8657
Courriel: [email protected]


Monsieur,

Je vous �crit au nom de (nom de votre syndicat), organisation affili�e � l�Union internationale des travailleurs de l�alimentation, de l�agriculture, de l�h�tellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) afin d�exprimer ma profonde pr�occupation face � la situation en mati�re de relations de travail � l�h�tel Dusit Nikko de Manille. La direction de cet �tablissement a commis une s�rie de violations � l�endroit des droits syndicaux fondamentaux et du syndicat repr�sentant les travailleurs/euses de l�h�tel, NUWHRAIN. Le syndicat tente sans succ�s de n�gocier une nouvelle convention collective depuis novembre 2000, mais les n�gociations sont entr�es dans une impasse en raison du refus syst�matique de la direction de n�gocier de bonne foi.

Le syndicat, qui s�est abstenu de d�clencher un arr�t de travail par respect pour la situation �conomique des Philippines et la sant� financi�re de l�h�tel, s�est toutefois senti justifi� de protester lorsque la direction de l�h�tel a accord� de g�n�reuses primes � tous les cadres de l��tablissement en d�cembre dernier. Ces primes ont �t� octroy�es alors m�me que la direction continue de maintenir que la situation financi�re de l��tablissement ne lui permet pas de signer la convention collective propos�e, laissant ainsi entendre que des mesures d�aust�rit� devaient s�appliquer au personnel qui fait le succ�s de l�h�tel, alors que des crit�res diff�rents s�appliquent au personnel-cadre.

Lorsqu�un groupe de travailleurs a choisi de se raser la t�te pour protester contre cette situation et pour souligner le fait que la direction avait refus� de se pr�senter � une rencontre de conciliation tenue sous les auspices du minist�re du Travail et de l�Emploi, la direction de l�h�tel a r�pondu par un lock-out et des suspensions ill�gales. La direction a ensuite impos� d�autres suspensions � des centaines de travailleurs/euses qui avaient protest� contre ce traitement en participant � un piquet de gr�ve pacifique � une activit� pleinement reconnue par la loi. Le syndicat a r�pliqu� en d�clenchant une gr�ve le 26 janvier. Ce faisant, le syndicat a encore une fois agi dans le plein respect de la loi, un votre de gr�ve ayant �t� tenu l�an dernier sous la supervision des autorit�s gouvernementales et la direction ayant �t� d�ment avis�e du r�sultat.

En vertu des dispositions de l�ordonnance de retour au travail �mise par le minist�re du Travail et de l�Emploi, 225 syndiqu�s/es ont �t� plac�s en � r�int�gration salariale �, c�est ��-dire qu�ils re�oivent leur salaire mais qu�on leur interdit de se pr�senter au travail.

Je vous invite � prendre les mesures appropri�es pour assurer que ces travailleurs/euses soient pleinement r�int�gr�s/es et qu�il leur soit permis de reprendre leurs postes, et pour faciliter la reprise de n�gociations de bonne foi en vue de la conclusion d�une convention collective avec NUWHRAIN.
Il est certainement de l�int�r�t de toutes les parties de n�gocier de bonne foi, plut�t que de verser des millions de pesos par mois pour des � r�int�grations salariales � qui ne peuvent �tre per�ues que comme un acte de vengeance mesquine � l�endroit du syndicat.

Veuillez agr�er, Monsieur, l�expression de mes sentiments distingu�s.

c.c.: Monsieur Chiyuki Fujimoto, directeur g�n�ral, Dusit Hotel Nikko
Fax: + 632 867 3888

Exemple de message transmis par t�l�copieur �
Mme Patricia A. Sto. Tomas, Secr�taire au travail et � l�emploi
Fax: +632 527 3494
Courriel: [email protected]


Madame la Secr�taire,

Je vous �crit au nom de (nom de votre syndicat), organisation affili�e � l�Union internationale des travailleurs de l�alimentation, de l�agriculture, de l�h�tellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) afin d�exprimer ma profonde pr�occupation face � la situation en mati�re de relations de travail � l�h�tel Dusit Nikko de Manille. Depuis novembre 2000, alors que la direction refusait n�gocier de bonne fois le renouvellement de la convention collective avec NUWHRAIN, la direction a � de nombreuses reprises viol� les droits syndicaux fondamentaux des salari�s/es de l�h�tel.

Plus r�cemment, la s�rie d��v�nements d�clench�es par le refus de la direction de participer � une rencontre de conciliation organis�e par le minist�re du Travail et de l�Emploi a entra�n� des centaines de suspensions ill�gales et la tenue d�une gr�ve, du 26 janvier au 2 f�vrier. En r�ponse � l�ordonnance de retour au travail, la direction a plac� 225 salari�s/es en r�int�gration salariale seulement, plut�t que de les r�int�grer r�ellement dans leurs postes.

Il s�agit l� clairement d�un autre exemple de l�attitude f�rocement antisyndicale de la direction et de sa volont� d��liminer la pr�sence syndicale � l�h�tel. En cons�quence, je vous prie instamment d��mettre une nouvelle ordonnance afin d�obliger la direction � r�int�grer physiquement tous les membres et dirigeants/tes du syndicats dans les postes qu�ils occupaient avant les suspensions. Je vous invite �galement � user de vos bons offices pour enjoindre aux parties de reprendre les n�gociations afin d�en arriver � des solutions n�goci�es et mutuellement acceptables de toutes les questions en litige.

Je continuerai de suivre de pr�s l��volution de la situation � l�h�tel Dusit Nikko.

Veuillez agr�er, Madame la Secr�taire, l�expression de mes sentiments distingu�s.