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UITA
Unit les travailleurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'h�tellerie du monde entier


R�union comit� du groupe professionnel HRCT 2003

Ins�r� sur le site web de l'UITA le 15-Jan-2004

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Restauration rapide

Point 7 : Restauration rapide


La restauration rapide est un secteur qui a connu une expansion fulgurante tir�e par un nombre r�duit de soci�t�s transnationales. Ce secteur se caract�rise par :
 Une adaptation tr�s fine du nombre de salari�s en service au volume de client�le;
 Un calcul tr�s pouss� de la rentabilit� par une ma�trise permanente des co�ts ;
 Une organisation pouss�e du travail et des relations entre salari�s/es et hi�rarchie.
Pour les salari�s/es des cha�nes de restauration rapide, ceci se traduit entre autres par :
 La flexibilit� des horaires et la difficult� d�harmoniser vie professionnelle et vie sociale ;
 Un nombre �lev� de contrats temporaires ou occasionnels ;
 Des salaires peu �lev�s, souvent au niveau du salaire minimum dans les pays o� un tel salaire existe ;
 Un nombre �lev� de salari�s/es jeunes qui financent leurs �tudes par un travail � temps partiel dans la restauration rapide ;
 Des processus de production tr�s d�finis et contraignants qui ne laissent que peu de latitude aux salari�s/es;
 Une politique sociale bas�e sur le contact direct avec la hi�rarchie et le d�bat entre coll�gues qui visent � exclure l�intervention du syndicat ;
Les soci�t�s transnationales les plus importantes du secteur sont McDonald�s, Burger King (vendu par Diageo en d�cembre 2002 � un consortium compos� de Texas Pacific Group, Bain Capital and Goldman Sachs Capital Partners), Yum !Brands, Inc (auparavant Tricon Global Restaurants, Inc. � qui regroupe les restaurants KFC, Pizza Hut, Taco Bell, Long John Silvers et A&W All-American Food), Carlson Restaurants Worldwide (TGI Friday�s), Sbarro (groupe familial), Wendy�s International (groupe ind�pendant), Autogrill S.p.A, CKE Restaurants (Hardee�s), Domino�s Pizza (consortium emmen� par Bain Capital), Whitbread Restaurants (Beefeater, Brewsters, etc.), Quick (propri�t� de GBI rachet� par un consortium financier).
Tous ces groupes ont un point commun, � savoir la quasi-absence de syndicalisation. Celle-ci s�explique par le nombre tr�s important de restaurants dispers�s g�ographiquement, et le nombre relativement faible de salari�s/es dans chaque unit�. Elle s�explique surtout par les politiques antisyndicales mises en oeuvre par les soci�t�s.
Les 21 et 22 octobre 2002, une r�union organis�e par la f�d�ration CGT active dans le secteur avec le soutien de l�EFFAT et de la Communaut� europ�enne a permis d��laborer une � charte europ�enne de garanties sociales pour les salari�s/es de la restauration rapide et livr�e, les parcs et espaces de loisir �.

McDonald�s


McDonald�s est probablement la soci�t� qui a pouss� le plus loin une approche id�ologique et �conomique hostile � toute implantation syndicale. Les affili�es de l�UITA ont eu l�occasion � plusieurs reprises d�j� d��changer des informations sur la situation chez McDonald�s et sur les difficult�s rencontr�es par les syndicats. Un plan de campagne a �t� adopt� par le groupe professionnel en novembre 1999 et ent�rin� par le comit� ex�cutif de l�UITA en 2000.
Depuis cette date, le secr�tariat a accumul� des informations sur la situation chez McDonald�s dans diff�rents pays. Force a �t� de constater que les affili�es donnaient un degr� de priorit� variable au travail sur McDonald�s.
L�affili�e n�erlandaise Horecabond FNV, en collaboration avec sa centrale nationale FNV, a organis� au mois d�octobre 2002 des journ�es de travail sur McDonald�s � laquelle ont �t� invit�es la CISL et l�UITA, ainsi que des militants syndicaux actifs chez McDonald�s dans diff�rents pays (Etats-Unis, Argentine, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Russie, Suisse, Hong Kong et Philippines). Des repr�sentants/es d�ONG et des chercheurs ont �galement particip� � la r�union qui s�est termin�e par une manifestation devant un McDonald�s � Bruxelles.
Cette r�union a permis d��changer des informations, de pr�senter en d�tail des bonnes pratiques (le site de la FILCAMS-CGIL sur McDonald�s, par exemple), de montrer les approches variables de McDonald�s selon les pays (des relations sociales correctes existent par exemple aux Pays-Bas). Elle a aussi permis de v�rifier que certaines ONG ont une vision de leur activit� sur McDonald�s assez �loign�e de celle des syndicats. Certaines ONG d�finissent leur action comme essentiellement de nuisance � McDonald�s sans d�sir ni volont� de n�gocier et sans m�me r�el souci de la condition des personnes employ�es par McDonald�s. Une alliance avec ce type d�ONG serait au mieux inutile, au pire contre-productive.
Paul Abraas, ancien responsable international de Horecabond FNV, a sugg�r� dans une communication au secr�tariat qu�une base de donn�es soit mise en place par le secr�tariat. Elle devrait collationner les renseignements utiles sur les implantations de McDonald�s, le nombre de salari�s, la nature et le contenu de la convention collective applicable, la nature des relations sociales quand elles existent, etc.
Au niveau international, la strat�gie adopt�e par l�UITA dans le cadre de la campagne a �t� d�arriver � une reconnaissance du fait syndical au niveau international par la soci�t�, et l�ouverture d�espaces de n�gociation, notamment sur la libert� syndicale, par l�adoption d�accords cadres.
McDonald�s est dans une situation �conomique moins favorable que par le pass�. La cha�ne a annonc� la fermeture de huit unit�s en Italie, entra�nant le licenciement de 156 personnes. Ces huit unit�s faisaient partie des 82 g�r�es en direct par la soci�t� en Italie. La fermeture de 176 restaurants dans 10 pays a �t� annonc�e en d�cembre 2002.