Résultat positif chez Nestlé Salvador – le conflit prend fin sur une solution négociée

Inséré sur le site web de l'UITA le 16-Jul-2003

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L’UITA avait plus tôt cette année lance un appel à la solidarité (cliquer ici pour plus d’information – Nestlé: des profits mondiaux, mais pas de droits mondiaux) avec SETNESSA (Sindicato de Empresa de Trabajadores Nestlé S.A.), notre affiliée au Salvador. L’organisation représente les travailleurs/euses de l’usine de café instantané de Nestlé à Ilopango, dont le personnel avait été informé que l’usine serait fermée à la fin du mois en raison d’un transfert de production. La direction avait également annoncé au même moment que les employés/es recevraient deux mois de salaire, en plus des indemnités de licenciement minimales prévues par les lois salvadoriennes, refusant de négocier la demande du syndicat de respecter la convention collective jusqu’à son expiration, à la fin de l’année.

Plutôt que de négocier, la société a fermé les portes de l’usine, qui abrite le bureau du syndicat, et déclaré qu’elle retirerait son offre de verser une indemnité supplémentaire de deux mois de salaire si les travailleurs/euses ne signaient pas individuellement leur acceptation de l’offre. Une plainte a ensuite été déposée contre le syndicat en réponse à son occupation de l’usine. Pour le syndicat, l’occupation constituait une étape nécessaire afin de permettre aux travailleurs/euses d’avoir accès à ses bureaux, à partir desquels ils/elles pouvaient poursuivre leur campagne pour une solution négociée.

Le secrétariat régional de l’UITA pour l’Amérique latine a mené une campagne vigoureuse, dénonçant l’arrogance de Nestlé et appelant la société à négocier. Le secrétariat général a mobilisé le soutien international et dénoncé la position de Nestlé, qui prend des décisions stratégiques affectant l’emploi et les conditions de travail à l’échelle mondiale, tout en refusant d’assumer la responsabilité corporative à ce niveau pour les relations de travail à l’échelle mondiale.

Il semble que la pression générée par la campagne internationale a largement contribué à amener la direction locale à ouvrir des négociations réelles avec le syndicat. C’est ainsi que SETNESSA a conclu le 30 juin dernier un accord avec la société répondant aux principales demandes faites par le syndicat. Les travailleurs/euses recevront une indemnité basée sur leurs états de service, jusqu’à concurrence de 20 mois pour vingt ans de service, en plus d’une indemnité générale de trois mois de salaire pour tous/tes les travailleurs/euses et d’une somme forfaitaire de USD 75 000 qui sera répartie également entre les 35 membres du syndicat qui ont mené la lutte jusqu’au bout.

La société a également accepté de retirer toutes les accusations portées contre le syndicat en raison de son occupation des bureaux du syndicat à l’usine.