20 juin - Grève générale en Espagne

Inséré sur le site web de l'UITA le 18-Jun-2002

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Alors que les travailleurs/euses italiens/nes et leurs syndicats poursuivent leur lutte face aux menées du gouvernement contre les droits syndicaux en Italie, les travailleurs/euses d’Espagne font maintenant face à une situation similaire et s’apprêtent à répondre de la même façon.

Le gouvernement de centre-droit du Premier ministre José María Aznar (qui ne fait pas mystère de ses affinités avec son homologue italien, Silvio Berlusconi) est en train de préparer une série de modifications législatives qui constituent une attaque sérieuse contre les droits fondamentaux des travailleurs/euses.

Sous le prétexte de la rationalisation des programmes de prestations chômage, le gouvernement propose l’adoption de mesures visant à limiter la protection contre les licenciements injustifiés, à réduire le montant des allocations et de façon générale à faire en sorte qu’il soit plus facile (et moins coûteux) pour les employeurs de licencier les travailleurs/euses. En outre, les mesures proposées contiennent un changement de la nature juridique des allocations chômage les faisant passer d’un droit des travailleurs/euses qui ont cotisé au régime d’assurance chômage à une sorte de générosité gouvernementale qui pourrait être accordée ou non en fonction de l’accomplissement de certaines obligations.

En protestation contre ces mesures, les confédérations syndicales espagnoles CC.OO. et UGT ont appelé à une grève générale le 20 juin 2002.

Dans une démonstration d’arrogance et d’autoritarisme, le gouvernement a réagi à l’appel à la grève en décidant le 24 mai dernier d’appliquer les mesures proposées de façon unilatérale, par l’adoption d’un décret d’urgence.

Les travailleurs/euses espagnols/es descendront dans la rue le 20 juin pour exiger un modèle économique fondé sur la stabilité et la qualité de l’emploi et sur une main-d’œuvre bien formée offrant un potentiel de créativité et d’innovation. À l’appui des droits des plus vulnérables d’entre eux/elles, les travailleurs/euses manifesteront pour le respect du droit à la négociation collective dans la fonction publique, pour le maintien des subventions aux travailleurs/euses agricoles saisonniers/ères (ces subventions ont été graduellement éliminées, avec des conséquences graves pour les populations rurales), pour un enseignement de qualité et pour une meilleure protection de l’emploi pour tous, en bref, pour un cadre de croissance économique qui ne sacrifie pas la cohésion sociale.

Les confédérations syndicales espagnoles ont publié une déclaration conjointe énonçant les motifs de la grève générale.

L'UITA a alerté ses affiliées du monde entier pour qu'elles appuient ce mouvement en envoyant des messages de solidarité aux affiliées de l'UITA en Espagne: FECOHT-CC.OO, Federación Agroalimentaria de CC.OO.,
FECHTJ-UGT, FTA-UGT, FETCM-UGT.