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UITA
Unit les travailleurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'hôtellerie du monde entier


Exigez la libération des leaders chinois des droits de travailleurs/euses, dont la santé faiblit

Inséré sur le site web de l'UITA le 28-Jan-2005

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Les syndicats du monde entier réclament la libération immédiate et inconditionnelle de Yao Fuxin et Xiao Yunliang, deux leaders syndicaux emprisonnés à la suite des grandes manifestations qui ont eu lieu en 2002 à Liaoyang, dans le nord-est de la Chine (cliquez ici pour plus d’informations). Tous deux sont tombés gravement malades durant leur séjour en prison et dans les camps de travail et risquent de ne pas survivre à leur peine.

En 2002, des milliers de travailleurs/euses licenciés/es de l’usine de ferroalliages de Liaoyang ont entrepris de tenir une série de manifestations publiques afin de protester contre des griefs non réglés remontant pour certains aussi loin qu’en 1995, alors que la direction de l’usine (qui a compté à une certaine période jusqu’à 12 000 travailleurs/euses) a commencé à falsifier les rapports de bénéfices et ce, afin de justifier les primes versées. Au même moment, la société a mis fin au versement des prestations de pension et d’avantages sociaux des salariés/es. En 2000, les travailleurs/euses de l’usine ont entrepris une série de manifestations afin de protester contre le non versement des salaires, pendant que la direction pillait systématiquement les ressources de l’usine. L’usine a officiellement été déclarée en faillite l’année suivante. En mars 2002, les leaders des travailleurs/euses ont été détenus alors que la police encerclait l’usine durant les «négociations» sur la faillite. Les travailleurs/euses de l’usine de ferroalliages, auxquels/lles se sont joints/tes les travailleurs/euses d’autres entreprises manufacturières, sont descendus/es dans la rue lorsque la direction locale du Parti communiste a déclaré à la télévision qu’il n’y avait pas de chômage à Liaoyang. Bien que les travailleurs/euses arrêtés/es aient d’abord été accusés/es d’avoir tenu une «réunion illégale», Yao et Xiao ont été jugés et condamnés en vertu d’une accusation beaucoup plus grave de «subversion».

Malgré trois ans de protestations et de pétitions par les travailleurs/euses de l’usine de ferroalliages, les appels lancés aux autorités par des organisations syndicales nationales et internationales et des appels à une libération immédiate par le Conseil d’administration de l’OIT en 2003 et en 2004, Yao et Xiao restent emprisonnés et leur santé continue de se détériorer.

Yao, âgé de 53 ans, souffre d’hypertension grave et a perdu conscience à plusieurs reprises depuis octobre 2003 on raison de malaises cardiaques intermittents. Il a en grande partie perdu l’usage de sa jambe droite en raison d’une blessure non traitée. Il est devenu sourd de l’oreille droite à la suite d’une blessure subie durant sa première détention en mars 2002. Malgré des températures largement sous le point de congélation, sa cellule n’est pas chauffée, il n’a pas reçu suffisamment de vêtements chauds et on lui refuse le droit de prendre de l’exercice à l’extérieur, de lire les journaux, de prendre des douches ou de parler à d’autres prisonniers.

Xiao, âgé de 58 ans, souffre de problèmes graves aux reins, au cœur, à l’estomac et aux yeux et éprouve de la difficulté à dormir, à respirer et à manger. Les autorités carcérales ne lui fournissent aucun médicament et aucun traitement médical.

L’état de santé des deux hommes se dégrade rapidement. C’est pourquoi nous vous demandons à nouveau d’appeler le gouvernement chinois à leur accorder immédiatement une libération inconditionnelle, ou à défaut de les libérer sous conditions pour des raisons médicales, une situation prévue par la loi chinoise. La CISL a écrit au ministre chinois de la Justice (cliquer ici pour plus d’informations). Vous pouvez ajouter votre voix à cette action internationale urgente.

Agissez maintenant!


Afin de faire parvenir par courriel au gouvernement chinois un message exigeant la libération de ces deux militants des droits des travailleurs/euses, cliquez ici. Des copies de votre message seront automatiquement transmises au secrétariat de l’UITA, à la CISL et au China Labour Bulletin.