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UITA
Unit les travailleurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'hôtellerie du monde entier


Exigez la libération des syndicalistes érythréens emprisonnés!

Inséré sur le site web de l'UITA le 10-May-2005

Envoyer cet article à une connaissance.



L’UITA lance un appel au soutien international pour une campagne visant à obtenir la libération de leaders syndicaux emprisonnés en Érythrée. Tewelde Ghebremedhin, président de la Fédération des travailleurs/euses de l’alimentation, des boissons, de l’hôtellerie, du tourisme et du tabac, affiliée à l’UITA, et Minase Andezion, secrétaire de la Fédération des travailleurs/euses du textile et du cuir, ont été arrêtés par les forces de sécurité le 30 mars et sont toujours détenus. Selon nos informations, les camarades Ghebremedhin et Andezion ont été arrêtés dans les bureaux de la Confédération nationale des travailleurs/euses d’Érythrée, la centrale syndicale nationale. Le 9 avril, la police a arrêté Habtom Weldemicael, qui dirige le Syndicat des travailleurs/euses de Coca-Cola et qui est également membre de l’exécutif de la fédération des travailleurs/euses des boissons. Selon certains rapports, Weldemicael appelait les travailleurs/euses à envisager la possibilité d’une grève pour protester contre la dégradation catastrophique des conditions de vie des travailleurs/euses. Pour autant que nous ayons pu nous en assurer, il semble que les trois leaders syndicaux soient détenus sans droit de communiquer avec l’extérieur et sans que des accusations soient portées contre eux depuis beaucoup plus que 48 heures, qui est la limite constitutionnelle dans laquelle une personne arrêtée doit être amenée devant un magistrat. Les rapports indiquent qu’ils sont détenus dans une prison secrète des services de sécurité à Asmara.

L’Érythrée est devenu un pays de plus en plus répressif depuis l’avènement du parti unique, et le gouvernement utilise le conflit qui perdure avec l’Éthiopie pour semer la paranoïa et renforcer sa mainmise sur le pouvoir. Selon Amnesty International (qui a également appelé à une action en faveur des trois leaders syndicaux emprisonnés), "les violations des droits humains se poursuivent à très grande échelle en Érythrée. Des milliers de critiques du gouvernement et d’opposants politiques – dont plusieurs sont des prisonniers d’opinion qui n’ont ni utilisé la violence ni appelé au recours à la violence – sont gardés au secret, certains depuis plusieurs années. Personne n’a été traduit devant un tribunal, accusé ou cité à procès. Dans certains cas, il a été rapporté que des commissions d’officiers de l’armée ou de la police avaient infligé des peines de prison durant des procédures secrètes bafouant les règles les plus élémentaires de procès équitable. Les détenus ne sont pas informés des accusations qui pèsent contre eux, n’ont pas le droit de se défendre ou d’être représentés par un avocat et n’ont aucun recours judiciaire indépendant pour contester ces abus de leurs droits fondamentaux". Amnesty indique que le recours à la torture est devenu "systématique".

Ces arrestations signifient que le cercle de la répression s’est maintenant élargi au mouvement syndical. L’UITA, la fédération internationale des travailleurs/euses du cuir (FITTHC) et la CISL ont conjointement appelé le directeur général de l’OIT, Juan Somavia, à intervenir auprès des autorités érythréennes afin d’obtenir la libération des trois hommes. Votre appui est aussi requis de toute urgence.

Agissez maintenant


Faites parvenir un message (en anglais) au gouvernement de l’Érythrée afin d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle des leaders syndicaux détenus et de lui rappeler qu’il est responsable de la sécurité et du bien-être des détenus. Le secret est la principale arme du gouvernement. Une large réponse permettra de donner à cette affaire une publicité internationale. Informez votre organisation des arrestations et appelez les syndicats locaux, nationaux et internationaux à envoyer eux aussi un message. Le message ci-dessous (suivi d’une traduction) peut être utilisé comme modèle.


Exemple de message au président de l’Érythrée

To: President Issayas Afewerki of Eritrea
Fax: + 2911 126 422

cc: Brigadier General Abraha Kassa, Head of Security, Office of the President Fax + 2911 126422

cc: The Secretary General, National Confederation of Eritrean Workers
Fax: +291 1 126 606

Concerns: arrest of trade union leaders

Mr. President,

I write to express my profound concern over the arrest and continued detention of three Eritrean trade union leaders. According to information I have received, Tewelde Ghebremedhin, Chairperson of the Food, Beverages, Hotels, Tourism, Agriculture and Tobacco Workers Federation and Minase Andezion, secretary of the textile and leather workers' federation, were arrested by security police on March 30 and remain in detention. Ghebremedhin and Andezion were allegedly arrested in the offices of the National Confederation of Eritrean Workers and are being held in Asmara. Some time on or around April 9, security police arrested Habtom Weldemicael, the head of the Coca-Cola Workers Union.

It appears that all three men are being held incommunicado with no access to lawyers, and are furthermore being detained in violation of Eritrean laws which stipulate that they be brought before a magistrate within 48 hours following arrest. It would appear that these three trade union leaders are being held in detention solely on account of their efforts to exercise their mandates as trade union officers.

These arrests and continued detentions therefore constitute a grave violation of international legal standards as well as explicit violations of Conventions of the ILO regarding freedom of association which are legally binding on Eritrea as an ILO member state and a signatory to ILO Conventions 87 and 98.

I call on your government to immediately and unconditionally release these three trade union leaders. International opinion will hold the government authorities responsible for the physical and psychological safety and wellbeing of the detainees.

Sincerely,

[Traduction]

Destinataire : Président Issayas Afewerki de l’Érythrée
Télécopieur : + 2911 126 422

c.c.: Brigadier général Abraha Kassa, chef de la sécurité, Bureau du Président
Télécopieur : + 2911 126422

c.c.: Le secrétaire général, Confédération nationale des travailleurs/euses de l’Érythrée
Télécopieur: +291 1 126 606

Objet: arrestation de leaders syndicaux

Monsieur le Président,

Je vous écris afin de vous exprimer ma profonde préoccupation à la suite de l’arrestation et de la détention de trois dirigeants syndicaux érythréens. Selon l’information que nous avons reçue, Tewelde Ghebremedhin, président de la Fédération des travailleurs/euses de l’alimentation, des boissons, de l’hôtellerie, du tourisme et du tabac, affiliée à l’UITA, et Minase Andezion, secrétaire de la Fédération des travailleurs/euses du textile et du cuir, ont été arrêtés par les forces de sécurité le 30 mars et sont toujours détenus. Ghebremedhin et Andezion ont apparemment été arrêtés dans les bureaux de la Confédération nationale des travailleurs/euses d’Érythrée, la centrale syndicale nationale. Le 9 avril, la police a arrêté Habtom Weldemicael, qui dirige le Syndicat des travailleurs/euses de Coca-Cola.

Il semble que les trois hommes soient détenus sans possibilité de communiquer avec l’extérieur ou avec un avocat, et qu’en outre ils soient détenus en violation des lois érythréennes, qui stipulent qu’ils doivent être amenés devant un magistrat dans les 48 heures suivant leur arrestation. Il semble que ces trois dirigeants syndicaux soient gardés en détention pour le seul motif d'avoir tenté d’exercer le mandat qui leur avait été confié à titre de dirigeants syndicaux.

L’arrestation et la détention de ces personnes constituent donc des violations graves des normes juridiques internationales, de même que des conventions de l’OIT sur la liberté syndicale, qui lient juridiquement l’Érythrée à titre d’État membre de l’OIT et de signataire des conventions 87 et 98 de l’OIT.

J’appelle votre gouvernement à libérer immédiatement et sans conditions ces trois dirigeants syndicaux. L’opinion internationale tiendra le gouvernement de l’Érythrée responsable de la sécurité et du bien-être physiques et psychologiques des détenus

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués.

Veuillez transmettre une copie de tout message expédié au secrétariat de l’UITA. Nous vous remercions à l’avance de votre solidarité et de votre soutien.